Tu es belge, tu habites en Belgique et tu travailles dans un pays voisin ? Sais-tu que cette nouvelle étape de ta vie implique certains changements au niveau de tes allocations familiales et de ta mutuelle ? Connais-tu les nouveaux droits sociaux que te procure cette entrée dans la vie active et l’impact de ton travail transfrontalier ? On t’explique tout !
Ai-je encore droit aux allocations familiales ?Attention, ces règles sont valables uniquement pour la Wallonie francophone !
Ce n’est pas parce que tu as commencé à travailler que tu perds automatiquement ton droit aux allocations familiales. En effet, il est possible que tu continues à les percevoir, à certaines conditions. Mais cela dépend de ta date de naissance…
Je suis né avant le 1er janvier 2001...
Je suis né après le 1er janvier 2001...
Tu peux continuer à percevoir tes allocations familiales, même si tu travailles, mais à deux conditions : tu dois avoir moins de 21 ans et travailler moins de 240 heures par trimestre. Si tu dépasses ce quota, veille à prévenir ta caisse d’allocations familiales pour éviter de devoir rembourser les sommes perçues indûment !
Attention ! A partir de 21 ans, tu devras en plus prouver que tu es bien en stage d’insertion. Quand tu t’es inscris comme demandeur d’emploi, après la fin ou l’arrêt de tes études, tu as commencé ton stage d’insertion. Pendant cette période, tu peux continuer à percevoir tes allocations familiales tant que tu ne travailles pas plus de 240h/trimestre et que tu as moins de 25 ans.
Si tu travailles à temps partiel, consulte la page Premier job à temps partiel pour en savoir plus sur tes droits !
Et si je suis indépendant ?
Consulte la page Premier job indépendant pour découvrir toutes les règles spécifiques à ta situation !
Oui ! En principe, tu dois être affilié dans le pays dans lequel tu résides et dans le pays dans lequel tu travailles. Prends contact avec ta mutualité belge pour savoir quelles démarches tu dois accomplir car celles-ci peuvent varier selon le pays dans lequel tu travailles.
Bon à savoir ! Sais-tu qu’il existe plusieurs mutuelles et qu’elles offrent des avantages différents ? Tu souhaites bénéficier d’un remboursement pour ton inscription à un club de sport ou d’une participation pour l’achat de nouvelles lunettes ? Tu es prêt à payer un peu plus cher pour avoir un max d’avantages ou, au contraire, tu désires payer la plus petite cotisation possible ? On t’explique tout ici !
Quand tu t’es inscris comme demandeur d’emploi suite à la fin ou l’arrêt des études, tu as commencé ton stage d’insertion
Quand tu travailles dans un pays voisin et que tu restes domicilié en Belgique, ton stage d’insertion continue à s’écouler normalement. Si ton contrat de travail prend fin, soit tu continueras ton stage d’insertion s’il n’est pas terminé soit tu pourras demander des allocations d’insertion.
Oui ! En entrant dans la vie active, tu ouvres de nouveaux droits sociaux grâce aux cotisations sociales qui sont prélevées sur ton salaire et les cotisations patronales que paie ton patron (ou que tu paies en tant qu’indépendant). Ces cotisations alimentent une réserve d’argent qui est ensuite redistribué aux personnes qui ne savent plus travailler, en raison de leur âge ou de leur santé, ou qui ont perdu leur emploi (allocations de chômage, pension, indemnités d’incapacité de travail…). Ces cotisations permettent également d’aider les personnes qui en ont besoin (allocations familiales, prime de naissance ou d’adoption…) ainsi que d’offre un peu de repos aux travailleurs (congés payés).
Ta situation est un peu particulière en tant que travailleur transfrontalier. En effet, tu paies des cotisations sociales dans le pays où tu travailles et non en Belgique. Tu es donc soumis à des règles particulières, qui peuvent être très différentes de celles pratiquées en Belgique. Or, il est important de savoir quels sont tes droits en matière d’incapacité de travail, de maladie, de congés payés, de chômage, de pension…
La bonne nouvelle, c’est que toutes ces informations sont disponibles en ligne, sur le site de la sécurité sociale belge. Il te suffit d’indiquer ta nationalité, le pays dans lequel tu travailles et ton statut (soit « Frontalier résidence en Belgique salarié » soit « Frontalier résidence en Belgique indépendant »). Il ne te reste plus qu’à sélectionner la thématique qui t’intéresse (chômage, cotisations sociales, accident de travail…) pour avoir accès à toutes les informations qui te concernent.
Bon à savoir ! Si tu travailles aux Pays-Bas, en Allemagne ou au Luxembourg, tu peux consulter ce site internet. Tu y trouveras toutes les réponses à tes questions, dans un langage clair et accessible !
Cela dépend de ta situation…
Je suis en stage d’insertion
Si tu éprouves des difficultés financières pendant cette période, sache qu’il existe des solutions pour t’aider ! Consulte la page Chercheur d’emploi en galère financière pour en savoir plus.
Je ne suis pas en stage d’insertion
Mais attention ! Pour en bénéficier, il faut avant tout que tu sois demandeur d’emploi involontaire. Autrement dit, si tu démissionnes, tu risques d’être sanctionné en étant exclu du bénéfice des allocations (chômage ou insertion) pendant au moins 4 semaines. Sache également qu’une rupture de ton contrat de commun accord avec ton patron risque d’être considéré par l’ONEM comme étant un abandon volontaire de ton emploi.
Pour bénéficier des allocations de chômage, tu dois prouver que tu as travaillé un certain nombre de jours. Et la bonne nouvelle, c’est que le travail effectué dans un pays de l’Union Européenne est pris en compte par l’ONEM !
Allocations d’insertion
Pour demander à bénéficier des allocations d’insertion, tu dois donc avoir terminé ton stage d’insertion et obtenu deux évaluations positives mais aussi remplir plusieurs conditions :
- Tu as moins de 25 ans
- Avant de travailler, tu as suivi certaines études, sans forcément les avoir réussies.
Attention ! Si tu as moins de 21 ans au moment où tu souhaites demander des allocations d’insertion, tu dois obligatoirement avoir obtenu un diplôme, un certificat ou une attestation de l’enseignement secondaire, de plein exercice ou en alternance. Pour savoir quel est le diplôme minimum que tu dois avoir, clique sur la proposition qui te correspond.
J’ai suivi des études secondaires dans l’enseignement ordinaire ou spécialisé (CEFA compris)
Tu dois avoir, soit :
- Le certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS)
- Le certificat d’études de fin de 6e professionnelle (CE6P)
- Le certificat d’études de fin de 7e technique (CE7T)
- Un certificat de qualification de 6e ou 7e technique ou professionnelle
- Un certificat de qualification obtenu en CEFA, dans l’enseignement ordinaire ou spécialisé
- Un certificat de qualification obtenu dans l’enseignement spécialisé de forme 3
- Un certificat d’enseignement secondaire de fin de 2e degré obtenu dans l’enseignement spécialisé
- Le certificat d’enseignement secondaire complémentaire obtenu dans la section soins infirmiers
- Un certificat d’enseignement secondaire technique, un certificat de qualification ou un certificat de gestion obtenu en promotion sociale
- Une attestation de réussite d’une 7e année préparatoire à l’enseignement supérieur
J’ai suivi une formation (IFAPME, SFPME, Bruxelles Formation ou FOREM)
Tu dois avoir, soit :
- Un certificat d’apprentissage délivré par l’IFAPME (ou le SFPME à Bruxelles)
- Le diplôme de chef d’entreprise délivré par l’IFAPME (ou le SFPME à Bruxelles)
- Le diplôme de coordination et d’encadrement par l’IFAPME (ou le SFPME à Bruxelles)
- Le certificat de connaissance de gestion de base par l’IFAPME (ou le SFPME à Bruxelles)
- Un certificat de compétences acquises en formation, délivré par un opérateur public de formation (IFAPME, SFPME, FOREM ou Bruxelles Formation)
- Le certificat délivré après un contrat d’apprentissage industriel (CAI), un régime d’apprentissage jeune (RAJ) ou une convention d’insertion socioprofessionnelle (CISP)
- Un titre de compétences délivré après la réussite d’une épreuve auprès d’un centre de validation des compétences ou à la fin d’une formation liée à un métier auprès d’un opérateur public de formation (IFAPME, SFPME, FOREM ou Bruxelles Formation)
Pour comprendre comment introduire une demande d’allocations d’insertion et savoir jusqu’à quand tu pourras en bénéficier, consulte la page Chercheur d’emploi.
Allocations de chômage
Pour les moins de 36 ans, il faut prouver avoir travaillé au minimum 312 jours au cours des 21 mois précédant ta demande d’allocations de chômage.
Attention ! Les journées prises en compte sont celles pendant lesquelles tu étais couvert par un contrat de travail et au cours desquelles tu as perçu un salaire ou pécule de vacances. Au contraire, les périodes de chômage temporaire, de maladie non couverte par une rémunération… ne sont pas prises en compte.
Si tu es resté domicilié en Belgique alors que tu travaillais dans un pays étranger, et donc que tu es rentré chez toi chaque jour ou au moins une fois par semaine, le nombre de jours de travail est la seule condition à remplir.
Mais attention ! Si ton lieu de résidence n’est pas resté en Belgique, tu dois remplir une condition supplémentaire avant de demander des allocations de chômage. En effet, tu dois absolument travailler au moins 3 mois en Belgique, comme salarié, après ton expérience à l’étranger.
Pour comprendre comment introduire une demande d’allocations de chômage et savoir jusqu’à quand tu pourras en bénéficier, consulte la page Chercheur d’emploi.