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Tu viens de décrocher ton premier job ? Félicitations ! Sais-tu que cette nouvelle étape de ta vie implique certains changements au niveau de tes allocations familiales et de ta mutuelle ? Connais-tu les nouveaux droits sociaux que te procure cette entrée dans la vie active ? On t’explique tout !

Ai-je encore droit aux allocations familiales ?

Attention, ces règles sont valables uniquement pour la Wallonie  francophone !

Ce n’est pas parce que tu as commencé à travailler que tu perds automatiquement ton droit aux allocations familiales. En effet, il est possible que tu continues à les percevoir, à certaines conditions. Mais cela dépend de ta date de naissance…

Clique sur la proposition qui te correspond pour en savoir plus.

Je suis né avant le 1er janvier 2001...

Quand tu t’es inscris comme demandeur d’emploi, après la fin ou l’arrêt de tes études, tu as commencé ton stage d’insertion. Pendant cette période, tu peux continuer à percevoir tes allocations familiales, même si tu travailles, mais à deux conditions : tu dois avoir moins de 25 ans et gagner moins de 759,28€ (brut) par mois. Si tu dépasses ce montant, veille à prévenir ta caisse d’allocations familiales pour éviter de devoir rembourser les sommes perçues indûment !

Je suis né après le 1er janvier 2001...

Tu peux continuer à percevoir tes allocations familiales, même si tu travailles, mais à deux conditions : tu dois avoir moins de 21 ans et travailler moins de 240 heures par trimestre. Si tu dépasses ce quota, veille à prévenir ta caisse d’allocations familiales pour éviter de devoir rembourser les sommes perçues indûment !

Attention ! À partir de 21 ans, tu devras en plus prouver que tu es bien en stage d’insertion. Quand tu t’es inscris comme demandeur d’emploi, après la fin ou l’arrêt de tes études, tu as commencé ton stage d’insertion. Pendant cette période, tu peux continuer à percevoir tes allocations familiales tant que tu ne travailles pas plus de 240h/trimestre et que tu as moins de 25 ans.

Si tu travailles à temps partiel, consulte la page Premier job à temps partiel pour en savoir plus sur tes droits !

Et si je travaille en intérim ?

Les mêmes règles s’appliquent à toi pour les allocations familiales. Mais ces n’est pas forcément le cas pour tes autres droits sociaux… Consulte la page Premier job en interim pour découvrir toutes les règles spécifiques à ta situation !

Dois-je prendre une mutuelle à mon nom ?

Oui ! À partir du moment où tu travailles, tu as un revenu qui ne te permet plus de rester sur la mutuelle de tes parents. Tu dois donc t’inscrire à ta propre mutuelle comme « titulaire ».

Bon à savoir ! Sais-tu qu’il existe plusieurs mutuelles et qu’elles offrent des avantages différents ? Tu souhaites bénéficier d’une intervention dans tes frais d’inscription à un club sportif ou pour l’achat de nouvelles lunettes ? Tu es prêt à payer un peu plus cher pour avoir un max d’avantages ou, au contraire, tu désires payer la plus petite cotisation possible ? On t’explique tout ici !

Mais attention ! Il est important de t’affilier le plus vite possible à une mutuelle ! Avant de pouvoir bénéficier de ces indemnités, tu dois d’abord accomplir un stage. Plus vite tu seras affilié et plus vite tu pourras bénéficier de ces indemnités en cas de besoin…

Bon à savoir ! En tant que travailleur, tu as droit au salaire garanti.  Si tu es toujours malade après cette période de salaire garanti, c’est la mutuelle qui prendra le relais en te versant une indemnité d’incapacité de travail.

La durée de cette période de salaire garanti n’est pas la même pour tout le monde… Pour les ouvriers, le salaire est versé pendant les 7 premiers jours de maladie, à condition qu’ils travaillent depuis au moins 1 mois pour l’employeur. Ensuite, du 8e au 30e jour, les ouvriers ne reçoivent plus qu’un certain pourcentage de leur salaire. Les mêmes règles s’appliquent aux employés qui ont un contrat de travail inférieur à 3 mois. Par contre, les employés qui ont un contrat de plus de 3 mois ont droit à 30 jours de salaire garanti, même s’ils travaillent depuis moins d’1 mois pour leur employeur.

Qu’en est-il de mon stage d’insertion ?

Quand tu t’es inscris comme demandeur d’emploi suite à la fin ou l’arrêt des études, tu as commencé ton stage d’insertion

Quand tu travailles, ton stage d’insertion continue à s’écouler normalement. Si ton contrat de travail prend fin, soit tu continueras ton stage d’insertion s’il n’est pas terminé soit tu pourras demander des allocations d’insertion. Si tu veux en savoir plus, consulte la page Fin de contrat de travail.

Ai-je droit à des vacances ?

Les travailleurs salariés ont droit à des vacances annuelles, qu’on appelle aussi « congés payés ». Ce sont donc des jours de repos pendant lesquels le travailleur perçoit son salaire comme s’il était au boulot. Pas mal, non ? Généralement, ces congés sont au nombre de 20 par an, pour un emploi à temps-plein. Si tu bosses 6 jours par semaine ou que tu fais des week-ends, il se peut que tu aies droit à un peu de jours de congés… Mais en principe, les travailleurs ont 4 semaines de vacances annuelles.

Malheureusement, si c’est ton premier job, tu n’y auras pas droit tout de suite… En effet, les congés payés sont octroyés sur base du travail presté l’année précédente. En bref, pour avoir des congés en 2023, tu dois avoir travaillé en 2022. Si c’est ton cas, tu pourras certainement avoir quelques jours de vacances mais tu n’auras pas droit à 4 semaines de congés.

Mais pas de panique ! Si tu as vraiment besoin de souffler, il existe d’autres types de vacances pour compenser les congés payés auxquels tu n’as pas encore droit… On t’explique tout !

Les vacances jeunes

Les vacances jeunes te permettent de prendre jusqu’à 4 semaines de vacances l’année qui suit la fin de tes études.

Le nombre de jours de vacances jeunes dépend du nombre de jours de congés payés auxquels tu as droit.

Par exemple, si tu n’as droit qu’à 5 jours de congés, tu pourras prendre 15 jours de vacances jeunes pour compenser et ainsi avoir 4 semaines de repos.

Tu n’auras pas 100% de ton salaire pendant ces journées de repos, contrairement aux congés payés. Mais tu bénéficieras tout de même d’une allocation équivalente à 65% de ton salaire brut.

Comme tu t’en doutes, tu dois remplir des conditions pour pouvoir en profiter :

  • Tu ne peux pas avoir atteint l’âge de 25 ans au 31 décembre de l’année où tu as commencé à travailler. 
  • Tu dois avoir complètement terminé ou arrêté tes études, ta formation en apprentissage ou ta formation professionnelleau 31 décembre de l’année où tu as commencé à travailler. 
  • Tu dois avoir, avant le 31 décembre de l’année où tu as commencé à travailler, été lié par un ou plusieurs contrat(s) de travail pendant au moins un mois (2 contrats de 15 jours, c’est bon). Mais ça ne suffit pas ! Tu dois aussi compter 13 journées de travail ou journées assimilées (jours de maladie, de chômage temporaire…). Attention, un contrat de job étudiant n’est pas pris en compte !
  • Si tu as droit à quelques congés payés, tu dois d’abord les avoir épuisés avant de prendre des vacances jeunes.

Tu entres dans les conditions et souhaites profiter des vacances jeunes ? Sache que ces vacances sont un droit et que ton employeur ne peut donc pas refuser de te les donner. Pour obtenir l’allocation pendant tes vacances jeunes, tu dois compléter un document avec ton employeur et le remettre soit à la CAPAC soit à ton syndicat. Tu peux télécharger ce formulaire ou obtenir une version papier auprès de la CAPAC, d’un syndicat ou d’un bureau de chômage de l’ONEM.

Les vacances européennes

Si tu n’as pas droit aux vacances jeunes, pas de panique ! Il existe encore une possibilité pour prendre quelques jours de repos bien mérités : les vacances européennes. Et la bonne nouvelle, c’est que tu peux les prendre dès ta première année de travail !

Le nombre de jours de vacances européennes dépend du nombre de jours de congés payés auxquels tu as droit.

Par exemple, si tu n’as droit qu’à 5 jours de congés, tu pourras prendre 15 jours de vacances européennes pour compenser et ainsi avoir 4 semaines de repos.

Attention ! Sache qu’en prenant des vacances européennes, tu seras payé comme si tu travaillais. Mais tu te doutes bien qu’il ne s’agit pas d’un cadeau que l’on te fait… Cet argent sera ensuite déduit de ton pécule de vacances de l’année suivante.  Si tu prends des vacances européennes, c’est donc toi qui les finances avec ton pécule de vacances de l’année prochaine.

Pour avoir droit aux vacances européennes, tu dois tout d’abord avoir travaillé au moins trois mois pendant l’année civile au cours de laquelle tu souhaites prendre tes congés. Tu dois également avoir épuisé les congés payés auxquels tu as droit et remplir l’une des conditions suivantes :

  • tu commences à travailler comme salarié (employé ou ouvrier) ;
  • tu travailles pour la première fois en Belgique comme salarié ;
  • tu deviens salarié alors qu’avant tu étais indépendant ;
  • tu commences à travailler dans le secteur privé alors qu’avant tu travaillais dans le secteur public ;
  • tu recommences à travailler après une période d’interruption (chômage, maladie, interruption de carrière ou congé sans solde) ;
  • tu travailles aujourd’hui à temps-plein mais tu n’as pas droit à tes 4 semaines de congés payés car tu travaillais à mi-temps l’année dernière ;
  • tu travailles à temps partiel mais cette année, tu as augmenté ton temps de travail d’au moins 20% par rapport à l’an dernier ;
  • tu reprends le travail après un congé parental à temps partiel.

Tu entres dans les conditions et souhaites profiter des vacances européennes ? Sache que ces vacances sont un droit et que ton employeur ne peut donc pas refuser de te les donner. Si tu es employé, tu peux directement faire la demande à ton employeur. Si tu es ouvrier, tu dois introduire ta demande à l’Office National des Vacances Annuelles (ONVA) au moyen d’un formulaire que tu trouveras sur leur site.

Ai-je d’autres droits en tant que travailleur ?

Oui ! En entrant dans la vie active, tu ouvres de nouveaux droits sociaux grâce aux cotisations sociales qui sont prélevées sur ton salaire et les cotisations patronales que paie ton patron. Ces cotisations alimentent une réserve d’argent qui est ensuite redistribué aux personnes qui ne savent plus travailler, en raison de leur âge ou de leur santé, ou qui ont perdu leur emploi.

Ainsi, si tu perds ton emploi, tu pourras bénéficier d’allocations de chômage. Évidemment, il ne suffit pas de perdre son travail pour avoir droit au chômage, il faut aussi remplir plusieurs conditions. Si tu veux en savoir plus parce que ton contrat va se terminer, consulte la page Fin de contrat de travail.

Tu commences aussi à cotiser pour ta future pension. Le jour où tu prendras ta retraite, tu percevras donc un revenu pour remplacer le salaire que tu ne gagneras plus. Le montant de ta pension correspondra à un pourcentage du salaire moyen que tu auras gagné durant toute ta carrière. Actuellement, une carrière complète est de 45 années de travail et le montant de la pension correspond à 60 ou 75% (selon la situation familiale) du salaire moyen gagné pendant ces 45 ans.  Évidemment, si tu as une carrière plus courte, le montant de ta pension sera plus faible.